Le raccourcissement de la durée de séjour en maternité est une des mesures du plan d'économie annoncé le 26 juin par l'assurance maladie. Elle concerne directement les sages-femmes libérales.
Aussi l'ANSFL souhaite préciser sa position : nous sommes en accord avec cette proposition si ces sorties sont correctement organisées, c’est-à-dire anticipées et bien accompagnées tant du point de vue médical que social. Chaque histoire de vie est singulière, la sortie précoce doit être proposée mais non imposée.
L'ANSFL souhaite que plusieurs points soient pris en compte :
- Un contact anténatal doit systématiquement être organisé avec le cabinet de sage-femme concerné : si ce rendez-vous n'a pas lieu dans le cadre du suivi de grossesse ou de la préparation à la naissance et à la parentalité, une cotation spécifique doit être prévue dans notre NGAP.
- Une ré-hopsitalisation conjointe mère-enfant doit être possible afin de ne pas séparer mère et nouveau-né en cas de complication dépistée au retour à domicile.
- La prise en charge de ces sorties précoces suppose une répartition des sages-femmes sur l'ensemble du territoire. De nouvelles mesures de soutien à l'installation devraient être envisagées pour permettre un égal accès aux sages-femmes quel que soit le domicile.
- La disponibilité d'une sage-femme ne peut être totale. Une indemnité d'astreinte doit être créée afin de favoriser l'organisation des prises en charge week-end et jours fériés.
- Les dépistages pratiqués en maternité vont progressivement se déplacer vers les sages-femmes libérales. Une aide au financement de matériel onéreux, bilirubinomètre et systèmes de test d'otoémissions acoustiques doit exister, soit sous forme de cotation spécifique de ces tests, soit sous forme de subvention.
- La possibilité d'intervention d'une personne qualifiée (TISF : technicien de l'intervention sociale et familiale) doit être envisagée. Une aide financière devrait permettre ce recours à toutes les familles, quels que soient leurs revenus.