Dans le dossier de presse qui présente le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, les sages-femmes sont mentionnées.
C'est hélas au chapitre de la réduction de l'ONDAM (p 8) " Cette modération des dépenses sera notamment obtenue grâce à plusieurs mesures parmi lesquelles le relèvement du ticket modérateur sur les médecins et sage-femmes (1,1 Md€) "
Vous le savez déjà, il s'agit de diminuer le remboursement de nos actes de 70 à 60 %.
Si cette mesure ne touche pas les soins relevant de l'assurance maternité, elle impacterait l'ensemble des autres actes de prévention que les sages-femmes réalisent, du dépistage de la dépression postnatale à celui du cancer du col de l'utérus, de la prévention des IST (infections sexuellement transmissibles) à la prescription d'une contraception... Même dans le cadre de la maternité, la consultation préconceptionnelle permettant de débuter une grossesse dans les meilleures conditions, ou le bilan prénatal de prévention ne relèvent pas de l'assurance maternité.
Comment imaginer diminuer le coût des soins alors que l'essentiel du travail des sages-femmes libérales consiste à intervenir en amont pour prévenir des problèmes de santé ou à les dépister avant qu'ils ne s'aggravent ? Ces actions bénéficient bien évidemment aux patient.es, mais c'est également un bénéfice pour les comptes de la sécurité sociale ; les actes de prévention génèrent des économies de santé.
Par ailleurs, cette mesure reviendrait à restreindre l'acces aux soins à nombre de personne qui ne seront pas en mesure de régler une cotisation de mutuelle forcément majorée.
L'ANSFL souhaite rappeler ici que les soins doivent etre accessibles à toutes et tous et que nombre de pathologies graves sont évitables par des prises en charges précoces.
Contact presse : Eliette Bruneau - Présidente ANSFL - 07 49 57 58 25