La Lettre #132 Printemps 2024 – "Suivi gynécologique : à bas la norme !”

Le 8 mars 2024, Gabriel Attal disait, en parlant de l’entrée de l’IVG dans la constitution : « Votre corps vous appartient, et personne n’a le droit d’en disposer à votre place ».

Bonne nouvelle !

Car la loi dite « Kouchner », c’était en 2002 : « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment ». Cette loi peine encore à s’imposer…

On avance, petit à petit. Car, après les annonces du début du premier quinquennat et l’égalité entre les femmes et les hommes déclarée grande cause nationale, on se dit qu’il reste un peu de chemin à parcourir…

Mais il n’est pas uniquement question de politique… car le corps des femmes est-il politique ? Hum…

Ne serait-il pas aussi question de mœurs, d’habitudes, de culture, mais aussi de méconnaissance, de peur, de domination ?

Nous pouvons, pour pousser la réflexion, nous poser 3 questions à nous-mêmes :

  • Suis-je à jour de mon suivi dit « de prévention » ?
  • Est-ce que je bénéficie moi-même d’un « suivi régulier », un suivi tel que je le préconise à mes patientes ?
  • Et enfin, est-ce que parmi vous, certaines ne se sont pas demandé, en pratiquant un toucher vaginal (pardon pour le côté trash de ma question) : « Mais qu’est-ce que je fous là ? »

Oui, « juste un doigt » (pour faire référence à un film bien connu), ça n’a rien d’un détail justement.

Pour de nombreuses femmes, ce geste peut être très lourd de conséquences…

Alors toujours dans cette quête d’une pratique la plus respectueuse — et justifiée — possible, nous avons rassemblé pour vous une équipe experte pour nous parler de la norme en gynécologie. Nous souhaitons nous demander : à quel moment est-on dans un service rendu, et à quel moment instrumentalise-t-on le corps des femmes ?

Nous accueillons Isabelle Germain, journaliste féministe, qui animera cette table ronde. Aurore Koechlin, sociologue, qui a écrit « La norme gynécologique ». Cluny, du collectif « Les Flux », collectif d’usagers pour la réappropriation des savoirs gynécologiques. Béatrice Idiars Chamois, sage-femme qui milite pour un suivi de qualité auprès des personnes porteuses d’un handicap. Et Eléonore Picq, sage-femme formée et engagée dans le soin en « autogynécologie ».

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