Nous sommes allées ces 14 et 15 novembre à Avignon pour le 17ème colloque de psycho périnatalité de l’ARIP (Association de Recherche et d'Information en Périnatalité). Le thème était tout à fait susceptible de nous intéresser en tant que sages-femmes : Développements ordinaire et
extraordinaire : toucher, mouvement, parole.
Le public était varié, majoritairement composé de psychiatres et psychologues, et l'ambiance à la fois studieuse et conviviale pour questionner la place des soignants dans ces « premiers contacts » du fœtus, puis de l’enfant, avec « l’extérieur ».
Nous avons apprécié l’absence de laboratoires ( !), et la curiosité des « non sages-femmes » sur notre stand pour mieux connaitre le rôle des sages-femmes libérales, et les missions de notre association. Il faut dire qu’avec nos 2 dernières Lettres « Et toi qu’est ce que tu mets dans ton vagin », et «Suivi gynéco, à bas la norme » disposées bien en évidence, le décor était posé !
Beaucoup d’intervenants ont attisé notre curiosité : l’observation des mouvements généraux de l’enfant dans son développement neurologique, s’adresser en « mamanais » à un enfant (prosodie maternelle en voix de tête), influence plus générale du son sur l’enfant, mais aussi de «l’atmosphère» (pour essayer de résumer rapidement : au-delà du simple mimétisme, tout un chacun serait influencé par «l’atmosphère» d’un lieu. Nous en concluions entre sages-femmes que des observations de cette théorie dans les lieux de naissance par exemple seraient très intéressantes !).
Mais le clou du spectacle était bien sûr l’intervention de Jacqueline Lavillonnière et Hélène Morin, nos formatrices de choc à l’ANSFL ! Quel plaisir de les voir échanger sur leurs pratiques, le sens qu’elles donnent au toucher, au contact, à la confiance dans l’accompagnement global. Leur présentation :
« La singularité peut-elle rimer avec la sécurité ? » a remporté un vif succès !
Le graphiste Maxime a alimenté de son regard critique et avec beaucoup d’humour chaque intervention. Vous en avez un aperçu ci dessous.
Bref, l’occasion de remettre le bébé au centre de nos préoccupations, et faire un petit pas de côté parrapport à nos considérations habituelles.