Une étude, sous la direction d'Anne Chantry, a analysé les résultats des huit premières maisons de naissance françaises entre janvier 2018 et décembre 2019. Elle concerne 1313 accouchements prévus, dont 929 ont effectivement eu lieu en MDN.
Les critères retenus étaient la pertinence des soins, les caractéristiques maternelles et obstétricales, les soins intrapartum et d'accouchement et bien évidemment les résultats maternels et néonataux.
L'article se conclut ainsi :
Grâce à une sélection rigoureuse des femmes à faible risque et à la mise en œuvre de soins obstétricaux conformes à la philosophie salutogénique, caractérisée par de faibles taux d'interventions, les accouchements planifiés en MDN ont entraîné une fréquence élevée d'issues favorables et des complications maternelles et néonatales minimales. Les transferts pertnatals et postnatals ont principalement eu lieu dans des contextes non urgents, et les transferts maternels post-partum ont permis de répondre à des problèmes urgents tels que les hémorragies. Les facteurs de risque de transfert étaient le surpoids et l'obésité, la primiparité et la grossesse prolongée, mais l'analyse n'a révélé aucun facteur prédictif de transferts post-partum. D'autres études comparatives avec un groupe témoin de femmes à faible risque bénéficiant d'un accouchement planifié en unité obstétrique permettraient de mieux évaluer la sécurité des MDN en France.
Rappelons que les travaux de la HAS ont été suspendus en 2023 par "manque de données"
Que l'expérimentation prévue pour 5 ans s'est terminée en ... novembre 2020
Et que l'enquête IFOP réalisée il y a un an montrait que 59% des femmes envisageraient d'accoucher en MDN.